dimanche 12 août 2012

120803 Barrage d'Emosson

Du tourisme suisse par des Suisses! Pour monter au barrage d'Emosson, on peut emprunter une route de montagne longue et sinueuse, ou, beaucoup plus original, passer par le Parc d'attraction du Châtelard, composé de trois curiosités uniques en leur genre : un funiculaire, un petit train panoramique et un Minifunic (Attention : en raison des travaux de modernisation du funiculaire, celui-ci sera fermé jusqu'en 2014; seuls le petit train panoramique et le Minifunic circulent).

Le parcours et plus de photos géolocalisées en cliquant sur la carte ci-dessous


L'entrée du parc d'attraction se situe tout près de la gare du Châtelard, sur la ligne de chemin de fer reliant Martigny à Chamonix. On peut aussi y accéder en voiture depuis Martigny (23 km) par le col de la Forclaz (un parking communal gratuit est à disposition des visiteurs). La frontière avec la France est tout proche, et Chamonix à 19 km.


Le premier funiculaire est hors du commun : construit en 1919, c'est le plus raide du monde à deux cabines (jusqu'à 87% de déclivité!). Il présente d'autres particularités, notamment des variations dans la pente, des trains de galets aériens dans certains tronçons concaves, ainsi qu'un wagon-ballast qui circule uniquement sur le quart supérieur du trajet pour compenser le poids du câble de la cabine aval et éviter ainsi de trop charger le moteur (le câble pèse tout de même un peu plus de 5 tonnes!).

Toutes ces explications, et bien d'autres encore, sont données pendant le trajet par un responsable du parc. Pour des informations plus générales, un site internet très complet est à disposition (http://www.chatelard.net). A noter encore que les deux cabines seront remplacées pendant l'hiver 2012-2013 et qu'une partie du matériel sera ensuite exposée au Musée suisse des transports à Lucerne.


Cette première montée vertigineuse nous emmène jusqu'à la station de départ d'un petit train  qui circule à flanc de coteau sur presque 2 kilomètres, jusqu'au pied du barrage. Installés dans de petits wagonnets panoramiques, nous avons tout le loisir d'admirer le fond de la vallée et le village français de Vallorcine, ainsi que la chaîne du Mont-Blanc qui nous fait face. Pour des manifestations spéciales, des locomotives à vapeur sont également disponibles.


Le troisième et dernier moyen de transport, le Minifunic, nous élève au sommet du barrage. C'est le plus récent (1991). Mis en service pour remplacer un ancien monorail à crémaillère (que l'on peut voir au Châtelard, à côté du départ du funiculaire), il permet de franchir en un rien de temps la dénivellation de 140 mètres qui nous sépare de l'arrivée.



Après 35 à 40 minutes de trajet depuis le Châtelard, nous voici juste au-dessus du barrage d'Emosson, la deuxième plus grande retenue d'eau artificielle de Suisse (après la Grande Dixence). Un site magnifique, quelque peu troublé par d'importants travaux visant à réaliser le projet Nant de Drance, un complexe de pompage-turbinage devant permettre d'augmenter la puissance des installations  hydro-électriques d'Emosson. Mais les responsables du projet ont fait en sorte de ne pas trop perturber les activités touristiques et la randonnée est encore possible aux prix de quelques restrictions (emprunter un bus navette pour éviter certaines zones de chantier et se rendre au départ des chemins de balade). En particulier, les traces de dinosaures visibles dans la région du barrage du Vieux Emosson, situé plus en hauteur, sont toujours accessibles par un autre itinéraire.



Notre balade du jour consistera tout simplement à arpenter la rive gauche du lac jusqu'à Barberine, le temps à disposition ne nous permettant pas de faire une plus longue randonnée. Pour cela, il faut descendre brièvement sur la route Finhaut-Emosson et trouver l'entrée d'un long tunnel creusé dans la roche.



Passé la traversée dans les entrailles (rafraîchissantes!) de la montagne, nous retrouvons le soleil (et un petit vent frisquet) et nous éloignons du barrage sur une route à peu près plate. La végétation est particulièrement riche et belle sur les coteaux, une explosion de couleurs au coeur de l'été!


Après un peu moins d'une heure de marche, nous parvenons à l'alpage de Barberine et ses quelques bâtisses faisant face au lac. Nous n'avons pas croisé grand monde, les lieux sont très paisibles, contrastant avec le ballet des camions aux alentours du barrage.


Un peu plus loin, le sentier qui a fait suite à la route se sépare en deux : en continuant plus ou moins à plat, il est possible de rejoindre l'extrémité du lac. Pour les plus sportifs, l'autre embranchement monte jusqu'aux deux cols de Barberine et d'Emaney, permettant de rejoindre ainsi le lac de Salanfe et les Dents-du-Midi. Certainement une très belle randonnée, à faire une prochaine fois peut-être...


L'heure du retour a sonné. Mais après une petite collation au bord du chemin, avec vue plongeante sur le lac, nous avons encore le temps de nous promener sur le couronnement du barrage et de lire les panneaux d'informations consacrés à la production d'électricité ou au parc du Châtelard.




Alors que le ciel se charge de quelques nuages, nous montons dans le Minifunic pour prendre congé de ce très beau site.



A nouveau, vue panoramique depuis le petit train...


... puis coup d'oeil vertigineux depuis le funiculaire!


Enfin, retour par le col de la Forclaz encore dans le soleil, en direction de la plaine du Rhône.




6 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je visite votre blog avec beaucoup de plaisir
    il est magnifique.

    Je suis Suissesse et de Carouge.
    Un grand bravo à vous.
    Amicalement.

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  2. Merci Pivoine pour ton commentaire, ça fait toujours plaisir à lire.
    Nous sommes de Genève... pas bien loin .o)
    Cordialement

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  3. bravo pour votre blog je le garde dans mes favoris

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  4. Bonjour, hier, grâce à vous, j’ai passé un chouette moment à Emosson et vos explications étaient supers claires ! J’ai adoré. Juste peut être une petite précision : le 1er tunnel... à l’aller, il fait un peu flipper. J’étais seule... il y fait super sombre, il y a un coude d’une trentaine de mètres complètement noir, en plein milieu, qu’il faut traverser, pour enfin apercevoir le bout du tunnel. J’avoue qu’avec une frontale, j’aurais été plus à l’aise. Je ne suis pas claustro, ni trouillarde... mais j’avoue que j’ai eu un petit coup de flipette. Très curieusement, le retour est moins obscur, cela vient probablement des fenêtres sur l’extérieur qui jonchent le parcours (et qui sont orientées plus favorablemen) ou tout simplement, d’une meilleure connaissance des lieux. Merci encore pour ce partage ��

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  5. Excellente explication, je suis de la région, bravo 👏 continuez à faire profiter beaucoup de gens amoureux de la nature

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